Je ferai ( un de ces jours comme on dit) un article sur ces expressions (fauche tardive, alternée, différenciée, etc...).
Pour le jardin prairie, la tonte est effectuée essentiellement pour maintenir mes chemins de promenade, l'accès aux composts, aux aires de repos, de jeux ou de réunions. Pour les autres aires en libre expression ou de plantation, la fauche se fera de façon tardive (fin été-automne) en une ou deux fois et de façon alternée tout en gardant des zones qui resteront telles quelles tout l'hiver...On sait que le but de ces fauches tardives est d'oeuvrer pour la biodiversité, de favoriser le cycle complet de certaines plantes ainsi que celui de la faune.
La fauche de cet fin d'été, j'aurai pu également la repousser vers fin septembre-octobre.
C'est toujours préférable. Mais cette gestion est également tributaire de mon calendrier (mais j'ai toujours d'autres chantiers en oeuvre).
Néanmoins, je m'applique à faucher en laissant 10 à 15cm de hauteur, lentement, en laissant des voies d'échappées pour la faune lors de mes passages ( du centre vers l'exterieur).
Il y a toujours près de mes fauches des zones de refuges.
Je suis toujours étonné de voir nombre de criquets-sauterelles sur les zones de passage (tondues) que dans les hautes herbes.
Ceci est compréhensible du fait que ces petites bêtes naviguent d'une zone à l'autre étant héliophile et la recherche de nourriture. Une hauteur élévée des herbes constitue un refuge contre les prédateurs et abaisse aussi la température au sol ( les différentes variétés d'orthoptères dépendent aussi de la hauteur et densité du couvert végétal).
Cette fauche m'aura permis de constituer trois meules de foin que je vais laisser une quinzaine de jours sur place qui me servira de paillis plus tard .
( je n'utiliserais pas de clés à foin pour évacuer ces meules, la fourche et la brouette feront l'affaire pour une modeste production- mais voir cet article intéressant sur l'utilisation de cet objet )
Il peut m'arriver de faucher les orties quand elles gagnent trop d'espace mais comme je l'ai déjà cité dans ce précédent article, je garde toujours un coin où je les laisse s'épanouir pour la faune et notamment pour les chenilles du paon du jour.
Ces chenilles étaient apparues au mois de mai .
Or je fus très surpris de voir toute une colonie en cette fin d'aout (photos prises le 26 aout ).
Bien m'en a pris.
Ainsi de mai à septembre, ces chenilles peuvent apparaitre avec toutes ces promesses de futurs papillons pour cet automne.
Vivant plus d'une année, ils iront hiverner (diapause).
Juste dans ce coin d'environ 6m², il y a plus de 300 chenilles.
Cela grouille à tous les étages et à divers stades de croissance.
Certaines très jeunes ont constituées une sorte de voile de soie tels des cocons, tandis que d'autres sont en boules mouvantes et d'autres encore s'éparpillent un peu partout.
J'irai évidemment observer régulièrement ce petit eden et dans l'attente de voir les futurs papillons ( environ 30 à 45 jours pour l'étape chrysalide puis une quinzaine pour le papillon.)
Avec mes biotipis qui sont destinés à être des refuges pour la faune, leurs maisons , m'est venu à l'esprit cette image.
Des biotipis en bois , puis en briques et en voyant mes meules de foins qui seraient par analogie des biotipis de paille, cela fait évidemment penser aux maisons des trois petits cochons:
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