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Construire une Haie sèche

Pour ceux qui connaissent un peu ce jardin, ils savent que son orientation est de favoriser l'accueil de la faune. Garder des zones sauvages, alternance des fauches, laisser des tas de bois ou de foin, construire des biotipis... et des haies sèches...

La haie sèche à l'avantage de servir d'abri pour la faune mais aussi de recycler des végétaux composites. Elle est constituée de matière végétale "dure" ( le bois mort, les branches , les tailles des haies...) et de matériaux "mous" tels les produits de fauches , les orties ronces , "les mauvaises herbes" et même la tonte ( mais pas trop pour cette dernière).
 Véritable hôtels pour insectes, araignées, hérissons, grenouilles et lézards voire d'autres "bestioles". Elles sont aussi avec le temps le terrain de jeu de végétaux qui peuvent naturellement s'installer ou avec notre aide , les fleurir avec toutes sortes de grimpantes (annuelles ou pas - comme je le fais avec mes biotipis).

 Ayant déjà deux petites haies sèches, la taille de "bien-être" du majestueux tilleul et d'un charme (et de mes haies de charmilles ) m'a apporté un sacré tas de matière. 
Une partie sera dédiée à l'entretien de mes biotipis mais surtout à la prolongation de ces haies sèches.

 Sans être un véritable tuto, j'ai pris pas mal de photos sur la méthode. 
Elles n'est pas particulièrement académique ( bien que je ne pense pas qu'il en existe une à proprement parler quand il s'agit au final de laisser sur place des végétaux se décomposer). 
Je vois assez souvent des haies sèches et il y a moults techniques et apparences.
 Jouer sur l'esthétique ou la praticité. Un peu des deux. 
Et surtout selon le temps que l'on a pour les confectionner.
 Je me limite à une hauteur de un mètre. Quand on déplace des fauches ou tailles, les basculer dans la haie demande un effort (et parfois un coup de rein ) donc c'est appréciable d'avoir une haie à hauteur du bassin. Avec un grand jardin, les aller et retours sont fréquents. 

 Je vois souvent les haies rectilignes.
Ici c'est le contraire. Le jardin-prairie est construit avec des cheminements et des aires curvilignes donc mes haies seront pareilles. 
 Pour le début, il y a eut un gros travail de tri des matériaux, en trois catégories.
 Les très gros qui ne sont pas particulièrement voués à la haie.
 Les moyens et longs destinés à être les "traverses" qui constitueront la barrière des végétaux centraux pour les contenir et aussi à apporter un petit côté esthétique, même s'ils sont tors. Je ne veux pas non plus une haie au cordeau. 
Puis les légers qui seront le coeur de la haie. Ceux-là se décomposeront plus vite ( cela peut néanmoins nécessiter un à deux ans voire plus). 
L'ajout de végétaux de fauche divers favorise cela et de même l'accueil d'une plus grande variété faunistique.
 Pourquoi trier avant selon le gabarit? Cela rend plus facile la construction de la haie . Les "traverses" puis le remplissage.

 J'ai utilisé des poteaux du commerce pour finaliser l'esthétique ( mais j'ai aussi utilisé pour mes anciennes haies des fers ou des poteaux de récup) que j'ai coupé en deux pour économie et pour me tenir à une hauteur de un mètre. Certains ont donc une pointe d'autre pas. J'aurai pu les appointé mais ce n'est pas la pointe qui affermi leur tenue. C'est le calage. 
Je ne vais pas ressortir l'argument de l'archéo-jardinier ( cf ma video sur l'utilisation d'une truelle d'archéologue au jardin ) mais j'ai fouillé des milliers de trous de poteaux ( pour sûr) et sais qu'un bon poteau s'accompagne d'un bon calage.
 J'ai toujours gardé des tas de gravats de toutes sortes et c'est eux que j'utiliserai pour garnir le pourtour de la base du poteau dans leur trou ( arroser au final pour que la terre pénètre entre les gravats).
 J'ai aussi utilisé du goudron scandinave pour le bout du poteau qui sera en terre ( le goudron doit dépasser de la partie enterrée car c'est cette partie qui est la plus vulnérable avec le temps).C'est un produit qui est écologique et naturelle et prolonge la durée de vie du bois.
 Une fois les poteaux implantés j'ai positionné des anciennes découpes de "tronc" d'arbre au pied des poteaux. Ils sont destinés à recevoir la première "traverse" créant ainsi un accès-passage aisé pour un animal du type hérisson. Ils finiront par se déliter. C'est juste une option car de toute façon les hérissons arrive à se faufiler aux extrémités des haies s'ils n'arrivent pas à entrer en "façade".

 Avant de présenter les images , je ne peux résister de présenter une deuxième installation d'un nid de merle dans un de mes biotipis ( qui peuvent être considérés comme une haie sèche "tipiesque" ;) La construction des haies

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