L'art de la guerre et de la bande dessinée

Si les deux domaines semblent dissociés , il faut reconnaitre que la bande dessinée lorgne de plus en plus du côté des conflits et des affrontements. Du divertissement apparent, elle est devenue aussi une source de témoignages, d'apprentissage sur les grands évènements historiques qui émaillent l'évolution des peuples sur Terre... Les narrations graphiques apparaissent très tôt et dès l'antiquité,  nombre de ces images portent en elles les récits de ces oppositions humaines ( les fresques rupestres n'en sont pas pour autant dénuées).
La guerre s'immisce dans l'art fréquemment et gagne toutes les représentations jusqu'au moindre objet du quotidien de l'homme. 

Les images vont se multipliées et de cette mise en scène vont naitre les premières animations (de là à dire les premières bandes dessinées ...). 

 L'exploration de la tapisserie de Bayeux est un bon exemple de la narration en image de -l'histoire de la conquête d'Angleterre par Guillaume le conquérant
- cliquez sur explorer la tapisserie dans le lien-. 

Murs, vases, parures et étoffes, tous les artefacts vont ainsi se parer d'une iconographie guerrière, renforçant l'idée que la Guerre fait partie de la Vie. Elle est dans notre quotidien.
Depuis notre enfance, avec le récit de nos grands- et parents. Dans les livres et nos jouets. Dans l'actualité malheureusement.

Je me faisais cette reflexion car (et même si la liaison ne sera pas si démonstrative)  cette semaine je suis allé dans deux salons. L'un où j'ai hésité de m'y rendre et l'autre où j'y suis un habitué.

Le premier était le salon Eurosatory : le Mondial de la Défense et la Sécurité. 

Ouvert aux professionnels, j'ai troqué ma casquette d'archéologue pour celui du graphiste IA pour une société  oeuvrant en Aéronautique.

 Choix certes pas évident mais les évènements en Ukraine et les tensions manifestes dans le monde m'ont convaincus d'y participer.

 De même, le choix des photos fut particulier même si j'eus une préférence pour les engins associés à l'intervention sur le terrain, aux "chantiers"  auxquels je suis plus fréquemment au contact avec les fouilles archéologiques ( nous devons souvent "traiter" avec des explosifs-obus quand nous creusons 

(-La Somme regorge dans ses entrailles des reliquats de la première guerre mondiale-).

Après ces plusieurs jours d'expo- , je suis retourné cette année au salon de la BD d'Amiens . Une légère déception pour cette édition. Peut être étais-je trop exténué de l'Eurosatory mais je déambulais sans entrain, sans véritable coup de coeur. 

Les scénettes en labyrinthe restent intéressantes et permettent de rentrer dans l'univers de l'oeuvre exposée., ce qui est immersif et permet de se faire une très bonne idée de la BD en question.

Enfin si ( coup de coeur): " La nef des Fous" de Turf. 

Une composition graphique avec une mise en page recherchée, un dessin de qualité et une histoire abracadabrantesque, farfelue et originale.

Pour rebondir sur le sujet précédent, il y avait la présence de Corentin Lecorsier qui dédicaçait "J.R.R. Tolkien et la Bataille de la Somme. 

Ayant déjà la bd je ne reviendrais pas sur la résonnance particulière du sujet 

 

J'ai remisé ces deux casquettes pour prendre celle du jardinier et devrais prochainement vous présenter mon clin d'oeil à Tolkien...